L’e-commerce alimentaire a explosé en France avec la crise sanitaire en 2020 (+42%). Bien qu’une forte part de cette croissance soit conjoncturelle, elle est néanmoins le reflet d’une évolution des habitudes de consommation.
Une diversité d’offres pour la logistique e-commerce alimentaire …
L’e-shoper a deux choix lorsqu’il choisit de commander son panier en ligne ; la collecte en point retrait (drive, click&collect, …) ou la livraison à domicile (LAD).
En coulisses, la logistique liée à l’e-commerce alimentaire est bien plus complexe et induit une multitude de schémas différents lors de la préparation et lors de la livraison des commandes.
Des grandes enseignes traditionnelles aux pure players spécialisés, en passant par l’arrivée du quick commerce (Gorillas, Flink’), l’e-commerce alimentaire séduit de nombreux acteurs retail et devient une habitude forte chez les consommateurs, vivant en milieu urbain.
L’organisation macroscopique de la préparation est simple : un préparateur constitue le panier commandé et le met à disposition pour être retiré ou expédié.
Celle-ci se complexifie si l’on s’intéresse à l’endroit et à la manière dont la commande est préparée : darkstores, automatisation, Micro Fulfillment Center (MFC), … De nombreux concepts autour du e-commerce alimentaire sont employés pour servir les clients.
… Et des organisations multiples !
Les produits vendus en ligne peuvent provenir de différents endroits :
– Depuis les mêmes stocks que ceux accessibles aux consommateurs classiques (ie, les rayons des magasins) ;
– Directement via la réserve des magasins ;
– En provenance d’un stock totalement dédié à la préparation de ces commandes. Ce lieu est inaccessible au public ; on parle alors de darkstore (la plupart des commandes du quick commerce sont préparées dans des darkstores).
Certaines commandes se font sur des schémas hybrides, mutualisant picking en rayon et picking sur réserve pour des produits à forte rotation.
La commande préparée peut ensuite être :
– Mise à disposition du client (click&collect ou drive) ;
– Expédiée vers un lieu de retrait (c’est le cas pour un grand nombre de drives piétons) ;
– Livrée directement chez le client dans le cas de la livraison à domicile.
Des stratégies de marchés différentes pour l’e-commerce alimentaire.
La course à la rapidité donne lieu à des stratégies différentes. Certaines entreprises multiplient des MFC (retraits adossés aux drives, incluant la plupart du temps le stockage d’un nombre réduit de références) et réduisent le référentiel accessible aux e-consommateurs afin de gagner en efficacité et rationaliser les investissements.
D’autres misent sur la croissance certaine de leur chiffre e-commerce et sur la mutualisation des équipements pour investir dans des centres automatisés.
De grands enjeux se dessinent néanmoins pour certains secteurs. Les produits frais et fragiles, en particulier les fruits et légumes, nécessitent une attention particulière. Leurs mises en stock ne peuvent pas excéder quelques jours afin de garantir une fraîcheur optimale aux consommateurs. D’autant plus que les approvisionnements ne sont pas nécessairement réguliers.
Les enseignes généralistes peuvent également s’interroger quant au traitement des produits surgelés, et notamment de l’automatisation de ces flux qui sont souvent trop faibles pour justifier d’un investissement conséquent.
Enfin, la livraison à domicile et la collecte en point retrait se heurtent à des difficultés liées à la corrélation entre préparation de commande et retrait ; la bufferisation de ces commandes (établissement d’un stock tampon de commandes préparées et prêtes à être retirées) se présente alors comme une solution efficace.
De nombreuses stratégies et organisations se développent afin de capter un secteur de l’e-commerce alimentaire encore balbutiant mais en plein essor, avec notamment l’émergence de pure players spécialisés sur des segments spécifiques (par exemple : La Fourche, spécialisé dans les produits bio) ou d’acteurs quick-commerce proposant des livraisons ultra-rapides en se reposant sur des darkstores urbains.
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