La fin du mois de mars marquait la 40ème édition de la SITL, événement incontournable pour Etyo, car il rassemble annuellement tous les acteurs du monde de la Supply Chain. Ce rendez-vous Porte de Versailles, sous le signe de la RSE pour cette édition 2023, aura été l’occasion de s’inspirer, de confronter et de découvrir un grand nombre de sujets relatifs au Développement Durable.
Première bonne nouvelle : la majorité des acteurs s’accordent sur la nécessité de faire évoluer leurs pratiques pour aller vers des modèles d’affaires plus durables. Mais face à la complexité des systèmes, la construction de ces nouveaux modèles nécessite une implication qui demande à être accompagnée.
Seconde bonne nouvelle : ces thématiques font déjà partie des priorités d’un certain nombre d’acteurs. Des solutions et des initiatives existent déjà et ont ainsi pu être présentées sur le salon. Les intégrer à un modèle de croissance en engageant la transition dès aujourd’hui, sensibiliser les acteurs et les décisionnaires, concevoir et produire plus respectueusement, sont autant d’actions qui perpétuent une dynamique positive !
Quels étaient les questionnements abordés au cours de cette édition de la SITL ?
Comment aborder un cadre réglementaire difficile ?
- Complexe, illisible, décourageant… 3 adjectifs qui décrivent le sentiment des acteurs du marché face aux réglementations qui s’intensifient sur les sujets environnementaux. Les objectifs de réduction peuvent être perçus comme irréalisables, mais surtout décorrélés des réalités et de la complexité des Supply Chains d’aujourd’hui. Une simplification, et surtout une mise en cohérence de leurs contenus semblent donc nécessaires. L’Europe devra jouer son rôle dans cette culture de vulgarisation.
- Même si leur forme est amenée à évoluer, le passage de ces lois permettra d’orienter les entreprises et les investisseurs vers une modification de leurs activités. La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), qui entrera en vigueur à partir de 2024 et le futur projet de loi Industrie Verte suscitent notamment beaucoup d’espoirs.
- Finalement, le manque de sanctions, qui rend les obligations plus morales que obligatoires, a tendance à freiner les initiatives individuelles. Des leviers d’actions plus conséquents semblent nécessaires.
Quelles sont les activités ayant le plus d’impact ?
Pour agir efficacement sur les activités les plus émettrices, il faut connaître précisément l’environnement dans lequel elles s’inscrivent. Avant toute action, il est nécessaire de répertorier les émissions produites directement et indirectement. La collecte, la modélisation des réseaux et l’analyse des données jouent donc un rôle clé avant même de penser à des solutions.
Les transports décarbonés : une solution ?
Lorsque l’entreprise a directement un impact sur l’organisation de son transport, elle peut facilement repenser son modèle en alliant économie et écologie !
Réorganiser les circuits de livraisons, optimiser les taux de chargements, former les chauffeurs à l’éco-conduite sont autant d’idées qui vont dans ce sens. Certaines modifications comme le passage d’une flotte thermique à électrique nécessitent cependant le soutien d’infrastructures dont la construction ne dépend plus de la volonté seule de l’entreprise. Encore une fois, les États membres de l’Europe et Bruxelles sont attendus sur le sujet.
Produit et emballage : une place centrale ?
Aujourd’hui, l’écoconception a un coût qui peut freiner la rentabilité : le marché doit impérativement s’aligner pour mettre en valeur ces nouvelles offres plus vertueuses.
- En orientant l’achat initial, l’utilisation du bien ainsi que la gestion de la fin de vie du produit, le consommateur a un rôle clé dans le fonctionnement de l’économie circulaire.
- De leur côté, les industriels peuvent choisir de privilégier le juste-emballage, d’utiliser des matériaux plus responsables, de récupérer des produits en fin de vie, ou encore de revaloriser d’anciennes pratiques comme la consigne.
Le regard d'Etyo
Un bilan positif
Les entreprises se montrent prêtes à agir, mais elles attendent plus d’accompagnement de la part de l’Europe, de l’État et de leurs régions respectives.
Face à ces questions, Etyo se tient prête à valoriser et structurer les initiatives engagées des entreprises souhaitant s’engager dans la transition écologique.
Une dynamique qui doit venir du marché
En investissant pour une production plus verte, les entreprises ont aussi besoin d’un marché réactif, prêt à mettre en valeur ces nouvelles offres. Elles misent donc sur une sensibilisation des consommateurs pour orienter leurs achats. L’affichage environnemental disponible sur certains produits dès 2024 jouera son rôle, mais d’autres démarches doivent emboîter le pas !
Affaire à suivre
Enfin, il faut faire preuve de patience ! Le cadre réglementaire aujourd’hui complexe évolue pour une plus grande harmonie et pour répondre à un marché en pleine construction.
L’essentiel d’après Etyo : plutôt que de l’aborder comme un frein, il faut l’envisager comme une opportunité à saisir pour améliorer dès à présent ses pratiques en anticipant ces futures obligations.
Impliquez-vous dès maintenant en participant à notre enquête :
“La Green Supply Chain à horizon 2030 : quelles orientations stratégiques à horizon 2030 ?”
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